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anthropologie

Physiologie orale et critique documentaire

Qu’un droitier essaye jamais d’écrire de la main gauche!… il en éprouvera une difficulté du même genre que celle qui fait passer une société du monde de l’oralité à celui de la tradition écrite.

Mais qu’advient il – durant cette transition – d’un enseignement longtemps conservé oralement et qui finit par devenir document, se retrouvant « plaqué au sol », soumis et interprété à travers une grille littéraire ou documentaire qui relève de la 2ème phase?

Pour le savoir il nous faut repartir de l’oeuvre de Marcel Jousse, et prendre au sérieux les dynamiques physiologiques divergentes propres à ces deux mondes. Rationnellement, il nous faudrait soumettre à ces conditionnalités conflictuelles, le passage au document résultant.

Devrait s’en suivre le développement d’une attention exégétique, qui éprouve un tel texte comme le font les designers automobile lorsqu’ils passent un prototype en soufflerie pour en connaître le taux de pénétration dans l’air: un écrit considéré comme prolongement de l’oral, reflète alors une performance mémorielle.

Sa variabilité mesure dans ce cas un taux de pénétration dans la mémoire, lui aussi variable, et donc sa distance potentielle par rapport à la source. Cet exercice produit des résultats étonnants  dans le cas du Nouveau Testament.