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théologie

Exégèse : nouvelles pistes

L’apport des travaux de Marcel Jousse permet de rediriger de la lumière sur la lecture des écrits bibliques.

Partant de cette réalité unanimement admise que constitue la préséance chronologique d’une tradition orale sur sa fixation – mise par écrit, il s’agit de:

-définir les portraits physio-dynamiques de l’anthropos oral d’un côté, et de l’homme lettré de l’autre

-de suivre les transformations extérieures subies par l’enseignement oral du premier, finalement recueilli sous forme écrite par le second, au cours du processus historique

-de recenser et observer les caractéristiques sociales, politiques, économiques, culturelles, morales, coextensives de cette mutation pour essayer d’en tirer des leçons utiles.

-de mieux comprendre et éclairer la nature, l’identité et le rôle de l’Eglise, au long de ce processus rétrospectif.

On pourra voir, comme conséquence de cette analyse, que les positionnements réciproques du catholicisme et du protestantisme, par rapport à la « valeur écriture » de la vérité, se trouvent inversés. Ce qui a des conséquences théologiques…

Le catholicisme se trouvant être -du coup- plus fidèle à l’émergence évangélique que le protestantisme, pour lequel il s’agissait là pourtant, dans le retour à l’authenticité d’origine à travers la Bible, d’une prérogative essentielle à la justification historique de son existence.

Au-delà encore de ce focus sur la Réforme, un tel choc ne peut manquer d’avoir quelque conséquence sur toute les disciplines historiques qui s’attachent tant à l’écrit: il n’y a de vrai en histoire que de document! Mais quelle vérité donc?