
Après avoir passé en revue l’ensemble de la période allant du début 1799 à la fin de 1803, il apparaît :
1 ° Que les prix des denrées qui, au début de 1799 étaient aussi bas qu’ils l’avaient été en moyenne et pendant quelques années durant avant 1793, se mirent à augmenter, en accord avec d’autres articles et produits européens, pour atteindre un niveau sans précédent et comme conséquence nécessaire des deux récoltes très déficitaires en 1799 et 1800 combinées avec des obstacles réels et craints à l’importation.
2 ° Que sur la récurrence de récoltes modérément productives en 1801, 1802 et 1803, combinée à une élimination de certains obstacles à l’offre venant de extérieure, les prix des blés et d’autres produits européens, à la fin de 1803, ont cédé jusqu’à retrouver un niveau d’où ils avaient haussé par l’effet des pénuries dont nous avons parlé, et tenant aux conditions météorologiques et aux obstacles politiques.
3 ° Que, en coïncidence avec la forte hausse du prix des denrées et des produits européens en 1799 et 1800, une très sévère chute eut lieu pour tous les produits transatlantique; ceci réfutant ainsi l’hypothèse d’une cause unique commune, telle que celle invoquant une pure augmentation de l’argent (money).
4° Que la hausse du prix des denrées et des produits européens plus généralement, en 1799 et 1800, a été suivie d’une augmentation de la circulation Bancaire, et d’une hausse des prix de l’or ainsi que d’une chute des changes.
5° Que la baisse de prix des céréales et de tous les produits européens, à la suite d’un beau printemps 1801, une baisse du prix de l’or ainsi qu’une augmentation du changes, furent suivis ensuite d’une augmentation de la circulation de billets de banque, offrant ainsi un déni à toute conclusion qui veut que l’augmentation de billets de banque ait été la cause de la perturbation précédente des prix et du change, parce que s’il en avait été ainsi, l’augmentation ultérieure des billets de banque aurait dû empêcher l’affaissement des prix et la restauration des échanges.
6° Que les prix des denrées, et de nombreux autres articles principaux de consommation, étaient plus faibles en 1803, période de guerre à large échelle et de très grands emprunts que le gouvernement affecta aux dépenses de celle-ci, que ce qu’ils avaient été en 1802, qui avait été une année de paix. Enfin, qu’à l’exception des prix des fournitures militaires et celles de l’amirauté, pas une trace ne peut être trouvée dans la situation de prix, dans l’intervalle qui constitue l’époque étudiée, d’un impact d’une demande spécifique du fait de la guerre, mais aussi peu d’effet d’une dépréciation de la valeur de la monnaie (currency), en comprenant par ces mots une hausse des prix provoquée par une augmentation de l’argent (money) et non par la rareté relative des produits.