Anthropologie

Née à la toute fin du XVIII° siècle l’anthropologie a souffert d’une déstabilisation permanente, sommée toujours de se redéterminer au fur et à mesure qu’apparaissaient d’autres façons de penser : darwinisme, marxisme, structuralisme, freudisme, neurologie… Les critiques les plus récentes de la discipline, mettent en cause son européocentrisme caché. Une école en particulier a contesté le rôle central de l’écriture et le primat des structures abstraites.

Derrière cette mise en question de l’écriture, on se trouve encouragé à explorer ce qui a préexisté à l’apparition de l’écriture. Une des plus belles et façons de faire de l’anthropologie consiste alors à étudier ce qu’a représenté ce passage de la tradition orale à la tradition écrite.

Marcel Jousse S.J

En s’attelant autrefois à cette tâche le Jésuite Marcel Jousse à fait du coup cette anthropologie; une anthropologie pour notre temps. Il n’a pas pu connaître René Girard, mais la complémentarité des deux pensées, fondées toutes deux sur le concept d’imitation, les rend parfaitement ajustables; l’un travaillant autour de l’anthropologie psycho-physiologique de la connaissance, et l’autre s’attachant à l’émergence de la culture et au rôle de la ritualité, de la fête et des conflits, dans l’organisation sociale.
Nous tâcherons ici de tirer toutes les conséquences de ce concept d’imitation chez Marcel Jousse, après avoir présenté sa démarche.